Audi A6 2026 : au volant de la A6 à motorisation thermique

Porto, Portugal – La pluie est intense, mais l’Audi A6 Avant demeure d’une stabilité impériale sur les autoroutes de la région de Porto où nous roulons dans un confort souverain, malgré les conditions météo difficiles créées par la tempête Martinho qui a sévèrement touché le Portugal et l’Espagne. Pour Audi, l'A6 est une véritable voiture de luxe, même si elle figure sous l'A8 dans la gamme du constructeur allemand. En Europe, et ailleurs dans le monde, la marque d’Ingolstadt propose sa nouvelle A6, élaborée sur la plate-forme PPC (Premium Platform Combustion), en configuration Avant de type familiale et en configuration berline.

Malheureusement, seule la berline A6 sera commercialisée en Amérique du Nord, puisque la direction américaine de la marque ne croit toujours pas à la viabilité d’un modèle de type familiale aux États-Unis, malgré le succès de la récente RS6 Avant et de l'A6 Allroad. Qu’à cela ne tienne, nous avons saisi l’occasion de prendre le volant de la A6 Avant 2026 en Europe, avant l’arrivée chez nous de la A6 berline, puisque les deux configurations de ce modèle sont identiques sur le plan technique (plate-forme, motorisations et composants).

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Une A6 à moteur thermique?

Si vous suivez assidûment l’actualité automobile et les annonces de la marque d’Ingolstadt quant à ses véhicules, vous êtes peut-être surpris d’apprendre qu’Audi lance une A6 à moteur thermique alors qu’il vient tout juste de lancer une A6 à motorisation électrique essayée par Le Guide de l’auto en décembre 2024. Au cours des derniers mois, Audi avait changé sa désignation de modèles en adoptant des chiffres pairs pour les modèles électriques et des chiffres impairs pour ceux à motorisation thermique.

Cela explique pourquoi l'A4 à moteur thermique est devenue une A5. Curieusement, le fabricant a encore une fois changé son fusil d’épaule quant à la désignation de ses modèles. Désormais, le chiffre désignera le positionnement d’un modèle dans la gamme, sans égard au type de motorisation qui l’anime. Voilà pourquoi on a maintenant droit à deux versions de l'A6, l’une à motorisation électrique et l’autre à motorisation thermique. Difficile à suivre? Poser la question, c’est y répondre.

Cette nouvelle A6 peut être animée par trois motorisations, soit deux moteurs à 4 cylindres turbocompressés carburant à l’essence ou au diesel, et un V6 turbocompressé de 3 litres développant 362 chevaux et 369 livres-pied de couple. En Europe et sur d’autres marchés, la voiture est vendue en simple traction ou avec le rouage intégral, selon le moteur choisi.

Cependant, seul le V6 sera offert en Amérique du Nord où il sera jumelé d’office avec le rouage quattro. Trois types de suspensions sont au programme, soit une suspension traditionnelle avec ressorts en acier, une suspension sport avec ressorts en acier et la suspension pneumatique qui équipait notre modèle d’essai, doté de surcroît des quatre roues directrices proposées en option.

À l’instar des récentes A5 et S5, l'A6 à moteur thermique est construite sur une nouvelle architecture, laquelle présente une géométrie de suspension revue ainsi qu’une direction progressive. La dynamique est relevée, et la voiture s’inscrit avec précision sur la trajectoire voulue en virage, pourvu que l’on ait pris soin de désactiver au préalable le système de maintien dans la voie qui s’avère intrusif et modifie le braquage pour éviter que l’on « flirte » avec les lignes délimitant la voie. Comme ce dispositif fonctionne par défaut, il faut obligatoirement le désactiver à chaque démarrage.

L'A6 est munie du système Audi Drive Select, lequel permet de paramétrer le comportement selon plusieurs modes avec une plage qui est maintenant plus large entre les modes Comfort et Dynamic, ce que nous avons pu valider lors de ce premier contact. Notre modèle d’essai était équipé de jantes en alliage de 21 pouces, les autres choix étant de 18, 19 ou 20 pouces. En virage, l'A6 s’est montrée d’attaque en mode Dynamic en faisant preuve de souplesse et de précision. Mais s’il y a un aspect qui nous a marqués, c’est le niveau de raffinement de la A6 qui impressionne avec son confort, sa fluidité et son silence de roulement.

Un habitacle soigné

Tout comme les récentes A6 e-tron, Q6 e-tron, A5 et Q5, l’habitacle de la A6 fait la part belle aux écrans avec le Digital Stage, une dalle panoramique regroupant deux écrans pour l’instrumentation et le système de télématique. Il est aussi possible d’opter pour un troisième écran côté passager, et pour  l’affichage tête haute. Tous ces écrans sont dotés d’un affichage clair dont la qualité graphique impressionne.

Et la suite?

On s’attend à ce qu’Audi présente bientôt sa nouvelle S6, variante à vocation plus sportive de la A6, dans un avenir rapproché. Même si cela n’a pas été confirmé, on s’attend également à ce qu’il dévoile sous peu une déclinaison Allroad à configuration familiale de l'A6. Par ailleurs, Audi a déjà annoncé que des moutures à motorisation rechargeable seront lancées sur le marché, celles-ci partageant les motorisations des A5 PHEV dévoilées récemment.

Mais il n’est pas acquis que ces variantes PHEV soient commercialisées au Canada pour l’instant. Finalement, il nous semble évident qu’une éventuelle RS6 sera sans doute élaborée sur la plate-forme PPC utilisée pour cette A6. Bref, on n’a pas fini d’entendre parler de la nouvelle gamme A6.