Ford Expedition/Lincoln Navigator - Gros, confortables et bientôt électrifiés?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Ford et Lincoln ont beau essayer de détrôner GM année après année, cette mission n’est toujours pas menée à bien, les Chevrolet Suburban, Tahoe, GMC Yukon et Cadillac Escalade demeurant au sommet de leurs catégories respectives. Cela dit, l’Expedition et le Navigator sont tout de même des produits intéressants.

Mot-clé : EcoBoost

Depuis quelques années, le tandem Expedition/Navigator fait confiance à trois versions du V6 EcoBoost de 3,5 litres de cylindrée, ainsi qu’à une boîte de vitesses automatique à 10 rapports. Avec une puissance qui varie de 380 à 440 chevaux, le 6 cylindres n’a aucune misère à mouvoir le mastodonte de Ford, comme en fait foi son temps de 6,9 secondes pour atteindre 100 km/h. De son côté, le Navigator n’a droit qu’au plus musclé des V6, hiérarchie oblige.

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Malgré l’absence de V8 sous le capot des deux VUS, il ne faut pas s’attendre à des miracles du côté de la consommation. Le poids considérable est l’ennemi numéro un, avec une moyenne annoncée à 12,9 L/100 km et même 13,5 L/100 km pour l’Expedition Timberline, plus puissant et moins aérodynamique. En réalité, tablez plutôt sur une moyenne de 15 L/100 km, plus réaliste quelle que soit la version retenue, surtout avec les nombreux arrêts/départs en ville qui font grimper en flèche la soif du moteur.

Puisqu’ils partagent leur plateforme avec le Ford F-150, l’Expedition et le Navigator comptent également sur un système 4x4 de la vieille école. Il est donc possible de conduire en mode 2RM lorsque la météo le permet, en 4RM, en 4RM Auto et même 4RM Low pour des chemins plus corsés à franchir. Il y a tout de même un avantage de taille à bord des deux utilitaires pleine grandeur : le confort. Les ajustements des suspensions prônent la souplesse plutôt que la fermeté, tandis que les aides à la conduite viennent sécuriser celui ou celle qui tient le volant. La direction de type adaptative est légère en ville et plus lourde à grande vitesse. Le comportement de la boîte de vitesses est assez agréable, malgré quelques « à-coups » ressentis lorsqu’on pousse fort.

Et demain?

Ça bouge dans le groupe des VUS pleine grandeur, tant du côté luxueux que de celui des marques généralistes. De l’hybridation légère à l’électrification complète, sans oublier les nouvelles motorisations thermiques. Bref, cette catégorie trop souvent décrite comme conservatrice a enfin droit à du neuf. En effet, nous avons déjà aperçu des photos de véhicules camouflés, sans savoir si ces changements concerneront le millésime 2025 ou 2026.

Dans le cas du Ford, la devanture exposée montre des blocs optiques mieux intégrés au bouclier avec des feux de jour en « C » de part et d’autre. Même masqué, le pare-chocs avant redessiné est plus agressif, tandis que pour la première fois de l’histoire du modèle, des jantes de 24 pouces seront offertes. La ceinture de caisse a été retravaillée pour ce millésime, un trait observé également sur le Lincoln Navigator. Les feux de position sont quant à eux placés plus haut pour justement mieux s’aligner avec cette silhouette très horizontale. Chez Lincoln, les premiers clichés révèlent un faciès avant fortement inspiré par celui dévoilé sur le Nautilus l’an dernier. Et comme d'habitude chez les américains, tant l’Expedition que le Navigator conservent leurs variantes à empattement allongé.

À l’intérieur aussi, ça bouge. Le tableau de bord du Ford délaisse son écran central tactile vertical (qui fonctionne bien) pour un affichage placé à l’horizontale. Les buses de ventilation sont toujours installées près de l’infodivertissement, mais elles sont désormais à la verticale et la planche présente une forme arrondie. Le combiné d’instrumentation est quant à lui logé plus loin (par rapport au volant), un peu à la manière du Navigator sortant.

Feu vert

• Confort, confort, confort
• Système infodivertissement facile à vivre
• Gamme étoffée

Feu rouge

• Consommation élevée
• Quelques à-coups de transmission
• Qualité d’assemblage